Près de Barbara, chez Marcel Hastir...

4 jours avant le concert.

Barbara est tellement avec nous que je pleure en chantant l'amour magicien.

Le lieu aussi m'émeut. Marcel Hastir, peintre, amant de la vie, résistant actif, amis des artistes et des musiciens... Il est décédé à 105 ans voici presque un an, le 2 juillet... Son atelier est tellement plein de lui et de sa force de vivre.

Le piano est immense, c'est merveilleux et effrayant pour moi de m'agripper à lui pour jouer les chansons de Barbara. Quand je compare avec le petit synthé de toutes nos soirées cabaret!

Et puis la panique, qui monte comme des vagues à l'intérieur de moi, de nous (ma soeur n'en mène pas large non plus!). Tout à coup, j'ai l'impression de ne plus reconnaître mes morceaux. Je me perds dans les notes et les accords, et "toi, que viens-tu chercher...?" ... absurdité, soudain.

Cet après-midi, retour à l'Atelier. Il faut apprivoiser le piano. 

Il pleut sur Bruxelles, comme tous les jours ce printemps.

"J'ai peur

Mais j'avance quand même
Car j'aime
J'aime j'aime
J'ai peur
Mais j'avance
J'avance
Mais j'ai peur"
Barbara Lilly Passion